vendredi 30 novembre 2012

S'affranchir


Voilà
au bord du sommeil une tiède et légère brise agite le changeant mirage des frondaisons. Autrefois, songe-t-il, encore incertain de son état, il écrivait des histoires si brèves qu'elles tenaient dans le creux d'une main. Depuis l'azur d'un lointain été un souvenir furtif le traverse. Mais sans même s'en apercevoir il se sent alors chavirer comme une barque trop lourde prise dans un grand remous. Ainsi, devenu dormeur, se revoit solitaire parmi d'autres plagistes, comme eux s'abandonnant avec délice à la brise marine et au simple bonheur d'être là dans une région préservée par la paix. Il mâchouille des aiguilles de pin. Leur goût acide lui convient plutôt bien. C'est là, dans le vent chargé d'iode et de résine qu'il voudrait se dissiper. Oui, dans ce simple moment de transport qui le dessaisit, se volatiliser, pollen, sable ou poussière, pas même ça, infime particule affranchie des lois trop pesantes qui régissent les. corps...

jeudi 29 novembre 2012

Mon drian est mieux que le tien


Voilà,
j'ai toujours trouvé que c'était pas mal, 
mais que ça manquait un peu de relief tout ça.
J'ai donc décidé d'intervenir

mercredi 28 novembre 2012

Murs murs...

  
Voilà
"Les jours passaient, la vie passait, et le meilleur ne venait pas" 
                                                               (Irène Nemirovski)

lundi 26 novembre 2012

Le bruit que fait une ombre


Voilà
finalement, ce halo vague d'une silhouette aperçue par hasard sur une vitre opaque et photographiée à la sauvette, ne suggérait ensuite rien de mieux que l'écho d'une certaine absence et le mirage confus du désenchantement. Et aussi le morne constat qu'il est bien étrange parfois le bruit que fait une ombre au fond de soi quand dehors, sans même vous adresser un signe, passe un rêve ancien, et qu'on ne sait s'il vous ignore, souffre ou peine à vous reconnaître.

dimanche 25 novembre 2012

Péniche au pont de Choisy

Voilà,
ce matin je me suis souvenu du temps où je vivais dans un rêve eskimo et traversais le pont de Choisy pour invoquer le dieu Rotororo afin qu'il me prodigue ses faveurs. Sans doute n'y ai-je pas assez cru, mais il m'a fait don de jolis moments. Les pensées affleurent puis explosent comme des bulles. Cette péniche émergeant de la brume m'avait en son temps fait songer à une autre apparue de nuit pourtant, celle que Louis-Ferdinand Céline, après être allé soigner madame Niçois, voit en bas de la côte de Meudon, sur la Seine, La publique, qu'elle s'appelle la péniche, c'est une sorte d'hallucination, car en fait il croit apercevoir des gens en train d'y charger des morts. Puis Céline, plus ou moins secoué par une crise de paludisme, s'en approche et là il rentre dans sa vision et reconnaît son pote Le Vigan, qu'il n'a pas vu depuis 1945 et après 112 pages de récriminations contre Gallimard, Aragon, Triolet, Sartre, et tous les autres en général voilà que d'un coup il embraye sur le récit totalement cinglé et stupéfiant du séjour à Sigmaringen .... C'est dans "D'un château l'autre"... un grand livre....

vendredi 23 novembre 2012

L'Invitation


Voilà,
aux abords de la chambre des murmures, un chuchotement de voix confuses semblait l'inciter à s'engager plus avant. A présent des images longtemps endormies dans les replis de sa mémoire se déployaient entre pupille et paupière. Comme surgies d'entre des brouillards de fantomatiques silhouettes le conviaient à fuir la souillure de ce monde, à franchir ce seuil où gagné par une muette angoisse devant toutes ces possibles voies cachées qui se révélaient à lui, il se tenait transi perplexe et incertain. 
(Linked with weekend reflections - TADD -

jeudi 22 novembre 2012

De passage


Voilà,
comme un nom qui n'a plus les faveurs du dictionnaire, une silhouette solitaire peut-être aperçue ailleurs déjà, passe non loin de l'Institut. Pour quelques temps encore poursuit doucement son chemin. Un jour cependant viendra qui sera celui de son oubli et l'on en parlera plus. Sans doute alors, les pierres lui survivront, avec, dessus gravées des inscriptions devenues incompréhensibles. (linked with skywatch friday)

mercredi 21 novembre 2012

Le "moindre mal"


Voilà
je me demande pourquoi, au nom du principe démocratique je m'obstine encore à voter pour des gens plus ou moins incompétents ou malhonnêtes dont je m'aperçois toujours trop tard qu'ils le sont souvent beaucoup plus que je ne le supposais, et qui de toute façon ne tiennent jamais leurs engagements au nom d'un principe de réalité dont ils se trouvent pour la plupart fort éloignés, du fait même que les politiques (tous bords confondus) se sont constitués en une classe ayant plus de liens avec la finance et le patronat qu'avec les citoyens ordinaires dont ils sont totalement déconnectés. Le problème c'est d'être sommé de choisir ce que chacun considère pour soi comme le moindre mal.

mardi 20 novembre 2012

Sofa


Voilà,
une photo prise aujourd'hui à la dérobée dans le hall d'un immeuble de bureaux. Fascination pour la géométrie des espaces fonctionnels et anonymes pour les lieux de passage, surtout lorsqu'ils sont vides de présence humaine ou désaffectés. J'en ai  quelques unes comme cela dans mes dossiers. Envie de continuer à en faire dans d'autres buildings.

dimanche 18 novembre 2012

Oh honey it was the paradise...


Édition week-end du New York Times (1988)
 
Voilà,
certains dimanche pluvieux, à New-York capitale des Philippines, je descendais avec mon chariot de courses français, (on en aurait plaisanté parfois, car on me reconnaissait probablement de loin avec) qu'orne un motif de grosses fleurs orange sur fond jaune qui n'était pas sans rappeler les années soixante-dix, quand sur le mur de ma chambre était fixé le poster psychédélique de John Lennon, le chanteur des Quarrymen. J'irai chercher l'édition week-end du journal qui pesait alors une tonne, quelques muffins, des œufs, du bacon du pain de mie, et je remonte à l'appartement pour préparer le breakfast que nous prenions au lit. Nous aimions faire ça de temps en temps girlfriend et moi, quand dehors sera gris et humide, et que la pluie tape au carreau : passer le dimanche ainsi à nous rendormir et nous réveiller toute la journée, à faire l'amour, partager le journal nous enivrer gentiment de vin italien fumer et planer avec Bobby Lyle qui passerait en boucle sur la platine cassette, et recommencer, and cruise all day long dans le frêle équipage de notre lit. Oui mais tout cela serait advenu en un temps différé légèrement distordu et se produira dans un espace autrement déplié, mobile et flou, par un agencement de cohérences où nos facultés sensibles se révèlaient d'une nature à la fois vaguement semblable et tout à fait divergente.

samedi 17 novembre 2012

Cause encore cause toujours



Voilà,
sur un réseau social bien connu, dont je me demande encore ce que je peux bien y faire, tant je vis en reclus, ne sortant que lorsque les circonstances m'y obligent et la plupart du temps pour traquer solitaire, appareil photo en bandoulière, quelque vision à même d'être convertie en cliché, sur ce réseau social donc, des personnes de culture de religions de classe de fortune de pays, d'horizons différents, et parfois même inconnues - quoiqu'élues au titre paradoxal en la circonstance d'amis, m'incitent - plus ou moins et malgré le relatif anonymat où je me tiens - à prendre parti pour telle ou telle cause et parfois même, insistent pour que je m'indigne en leur compagnie et m'encouragent à pétitionner contre une injustice qu'ils jugent nécessaire de dénoncer. Et quant à moi s'il m'arrive aussi - plus rarement, mais tout de même on a aussi ses moments de faiblesse - de récriminer contre ce qui me paraît relever de la bêtise ou de la cruauté, ou bien encore de partager mes inquiétudes quant à certains aveuglements au désastre qui s'avèrent à mes yeux d'autant plus funestes qu'il semblent passer inaperçus, je reste souvent perplexe et confondu devant toute cette gesticulation qui parfois suscite des débats dont j'ai depuis longtemps résolu de m'exclure en dépit de la tentation d'y participer pour le simple plaisir de la sophistique à quoi - bien que s'en défendent nombre de ceux qui y contribuent - se réduisent la plupart des discussions polémiques disputes et autres commentaires que l'actualité ne manque pas de générer, mais qui, tout bien considéré, peuvent constituer une sorte d'exercice utile pour qui se demande parfois, n'ayant guère de dispositions pour le sudoku les mots croisés et préférant baguenauder ou traficoter des images, s'il est encore apte à soutenir une pensée et développer un raisonnement. A quoi bon parler, se mêler à toute cette cacophonie, quand ce blog y contribue déjà par bien des aspects. Elle est étrange, tout de même cette manie de vouloir à toute force s'exprimer exposer son opinion, son point de vue et pitoyable cette croyance somme toute naïve que l'on peut avoir raison dans un univers régi par la démence et le chaos et où la pensée produit bien plus de monstres que d'anges, mais j'y reviendrai ailleurs, et cette fois là c'est promis sans m'abandonner au plaisir de faire une longue phrase à la Thomas Bernhard :-). Parfois on se demande si ce n'est pas l'attitude de Forrest Gump qui est la plus saine, courir au lieu de discourir et ne plus s'arrêter. Mais bon, heureusement  qu'il y a de beaux esprits pétris d'humour comme Woody Allen, pour trouver les mots justes et nous aider à rêver d'une vie meilleure. Cette histoire entendue hier me réjouit : "On devrait vivre sa vie à l'envers... Tu commences par mourir, ça élimine ce traumatisme qui nous suit toute la vie. Après tu te réveilles dans une maison de retraite en allant mieux de jour en jour. Alors on te met dehors sous prétexte de bonne santé et tu commences par toucher ta retraite. Ensuite pour ton premier jour de travail on te fait cadeau d'une montre en or et tu as un beau salaire. Tu travailles quarante ans jusqu'à ce que tu sois suffisamment jeune pour profiter de la fin de ta vie active. Tu vas de fête en fête, tu bois, tu vis plein d'histoires d'amour. Tu n'as pas de problèmes graves. Tu te prépares à faire des études universitaires. Puis c'est le collège, tu t'éclates avec tes copains, sans aucune obligation jusqu'à devenir bébé. les neuf derniers mois tu les passes tranquille, avec chauffage central, room service etc... Puis au final tu quittes ce monde dans un orgasme..."

vendredi 16 novembre 2012

L'Ange


Voilà,
quand elle était petite lui avait-elle raconté, elle parlait aux cailloux sur le bord des chemins, car elle s'imaginait être la reine des cailloux. Un soir à lui aussi elle avait parlé. Elle avait bien vu qu'il n'était pas un caillou, car entre temps bien sûr, elle avait appris à faire la part des choses, mais elle lui avait tout de même parlé, à lui. Elle avait un grand front, de hautes pommettes et le dessin de ses lèvres, régulier et harmonieux, l'avait tout de suite ému. Oui, la première fois où il l'avait aperçue, il l'avait regardée comme une princesse. Il n'avait jamais lu de contes autrefois, mais il avait tout de même entendu parler de ce genre d'apparition. Aussitôt il l'avait aimée, et elle le lui avait bien rendu. Ce fut leur façon à eux de s'inventer une histoire. Un jour bien des années plus tard, elle confectionna pour lui une petite cage avec des allumettes. Dedans elle y avait enfermé une fleur de pissenlit, sans doute parce que les fleurs de pissenlit volent dans l'air comme les anges. Elle le lui avait envoyé dans un paquet avec une carte postale qu'elle avait elle-même fabriquée, et des mots d'amour très doux, écrits derrière, avec beaucoup de fautes d'orthographe (car les lettres ne trouvaient jamais leur place, sautaient parmi les mots comme des petites puces espiègles). Ils étaient si différents et se sentaient pourtant si proches. Longtemps ils vécurent ensemble, comme des amants, comme frère et sœur aussi. Et puis, il avait bien fallu devenir adultes. Ils s'étaient attardés des années durant. Ils devaient maintenant faire leur route, chacun de son côté, parce que le bonheur parfois, on piétine dedans, et les fourmis qu'on avait dans les jambes, un jour, les voilà qui s'en vont, elles migrent vers d'autres rêves et nous les suivons dans leurs détours. La petite cage avec l'ange, longtemps il l'a gardée, longtemps après qu'ils se furent éloignés l'un de l'autre. Un jour, il a fini par l'ouvrir et l'ange est reparti. Un ange, ça ne peut pas vraiment rester en captivité. Ce cadeau, le plus émouvant peut-être qui lui eût été jamais donné, ce présent, il fallait le rendre à la nature, loin des choses passées. Oui, étrange, c'est à cela qu'il repensait — c'était si loin désormais — devant la cabane du pêcheur... Peut-être parce qu'elle ressemblait à sa vie, bâtie elle aussi de bric et de broc sur la barque des rêves évanouis...
(Première publication 16 Novembre 2012)

jeudi 15 novembre 2012

Cinema Atlantic


Voilà
le 30 janvier 1965 au matin, je me suis promené dans cette rue, qui a le nom très pompeux de Boulevard de la plage ou de l'océan je ne sais plus trop. Je m'en souviens très bien c'était un samedi, et la télévision retransmettait les obsèques de Winston Churchill. J'avais bien saisi qu'un grand homme disparaissait, mais bon, la guerre de 39-45 demeurait une abstraction. Comprendre le présent était encore pour moi une activité à plein temps. De toute façon les histoires que je me racontais alors en secret dans ma tête avaient bien plus d'importance et de nécessité. Et puis j'aimais déjà flâner seul. Le paradoxe, que je n'étais évidemment pas en mesure d'apprécier à ce moment là, tenait au fait que la chaussée de la rue où je marchais, formée de plaques de béton carrées se succédant les unes aux autres, avait été construite par l'Occupant allemand. Néanmoins c'était du beau travail. Vraiment du beau travail. Ces routes me fascinaient sans doute parce que je n'en avais jamais vu de telles auparavant. D'ailleurs cinquante ans après la fin de la guerre, certaines rues de la station balnéaire avaient encore le même revêtement. Je me souviens que j'étais seul. Il faisait un peu froid, il n'y avait personne dehors, et c'était comme si le monde me faisait don de ce moment dont la densité ne s'est pas altérée depuis lors. Chose curieuse, tout le temps où j'ai vécu là, je ne suis jamais allé au Cinéma Atlantic. Ou une fois peut-être, pour une sortie avec la classe de mon école, Ce n'est qu'en 1996, alors que je passais quelques jours là-bas, que j'y suis entré pour y voir un films un peu idiot qu'on ne regarde qu'en vacances ou par ennui à la télévision.

mercredi 14 novembre 2012

Dormir pour oublier (10)


Voilà,
c'était en mai dernier
le détail sur l'instant m'avait échappé 
(sinon sans doute aurais-je mieux soigné mon cadrage) :
cette inscription "l'adresse" sur l'auvent au dessus des sans-domicile 

mardi 13 novembre 2012

Promesses


Voilà,
comme disait non sans cynisme un de nos politiciens
les promesses n'engagent que ceux qui y croient

dimanche 11 novembre 2012

A special one for b.c.

Parvis de La Défense 2012
Voilà,
c'était en mai dernier, j'avais profité d'une journée de libre pour accompagner la classe de ma fille en excursion sur le parvis de la Défense. Cela ne se reproduirait plus, c'était la dernière sortie de l'école primaire. Après ça serait le collège. On était là avec nos cartes pour repérer les différentes sculptures disséminées dans le quartiers d'affaires. L'occasion pour moi de musarder en cet endroit où je ne fais que passer de temps en temps pour y accomplir certaines tâches, et où je suis une autre version de moi-même. A chaque fois je me dis qu'il faudrait que j'y vienne juste pour faire des photos. J'y suis retourné depuis, encore pour le boulot qui est tout de même assez stressant là-bas, mais désormais, je ne peux m'empêcher de songer à cette sortie lorsque je m'y rends.

jeudi 8 novembre 2012

Faire face



Voilà,
trois ans jour pour jour que j'ai commencé cette entreprise... J'étais pourtant submergé de travail à cette époque ; les temps ont bien changé. Le bonheur cependant n'étais pas au rendez-vous. Sans doute pressentais-je déjà ce qui allait me dévaster. Aurais-je commis tout cela pour tenter de me soulager ? Pour faire face ? C'est possible. Si je l'ai commencé à la date anniversaire de ma fille, il y a peut-être aussi une raison qui m'échappe ou que je ne veux m'avouer. Qui sait si je n'écris pas juste pour elle, pour qu'elle en sache un peu plus sur mon compte quand elle sera en âge de me lire ? Pendant six mois, j'ai composé ce blog sans l'enregistrer en ligne. Je rédigeais quelques billets seulement pour me mettre dans l'hypothétique situation d'être lu. J'étais pris entre cette envie d'écrire et la crainte de ne pas trouver les mots justes qui correspondraient à ce que je pouvais penser ou éprouver. Un jour tout de même, avec force précaution et des pudeurs de jeune fille j'ai prévenu quelques amis proches. Les dés étaient jetés. Et puis je me suis laissé aller à en parler un peu plus souvent. J'ai eu quelques lecteurs. Un certain plaisir lorsque ceux-ci m'étaient inconnus et me renvoyaient leurs impressions. J'imaginais qu'à force d'entraînement je finirais par trouver mon style je ne l'ai pas trouvé. Je supposais que j'avais des choses intéressantes à raconter, l'insatisfaction demeure. Et si j'avais espéré n'étant ni photographe, ni écrivain opérer malgré tout une médiation juste entre texte et image, là encore j'ai des doutes. Parfois j'en dis trop, d'autre fois pas assez (je n'ai jamais eu le sens de la mesure) et la plupart du temps c'est à côté. Quoi qu'il en soit les posts se sont faits de plus en plus fréquents, sans pour autant toujours répondre à une vraie nécessité. Si je n'avais pas forcément les mots pour les accompagner, je disposais toujours de quelques images d'avance. La satisfaction n'est pas mon fort, mais je peux raisonnablement estimer que j'en ai encore quelques dizaines qui me plaisent vraiment, qui valent le coup d'oeil et que je peux montrer sans rougir. Plus celles que je n'ai pas encore faites et d'autres qu'il m'arrive de redécouvrir. C'est juste l'utilité, le sens de tout cela qui me laisse incertain. Et le fait que la qualité ne soit pas toujours au rendez-vous, que cette affaire soit devenue une sorte d'addiction. Je devrais passer à quelque chose de plus conséquent désormais. Mais je ne puis écrire que bref. J'ai le souffle court. Et peur aussi que chaque jour qui vient soit sans lendemain. Il y a encore tant à faire pourtant. Mais bon, je vais peut-être devoir lever le pied, là, car les temps risquent d'être plus difficiles encore.  


6 commentaires:

  1. Ah, quelle modestie. C'est toujours un plaisir (à te voir et lire). L'essentiel est par ailleurs de faire ce dont on a envie, et — surtout — de se ficher de ses suiveurs. Oublie donc ce que je viens d'écrire ; )
    RépondreSupprimer
  2. Arrivée ici depuis peu, je prends moi aussi grand plaisir à ces visites, elles me font souvent réfléchir...c'est pas utile ça?
    Trois ans, muy bien, ce serait si bien que tu poursuives.
    Excellent weekend.
    RépondreSupprimer
  3. bonjour Kwarkito :)
    je viens te lire régulièrement, j'aime beaucoup tes petites touches et ton regard sensible. je ne dis rien... j'ai peut-être tort. mais je n'ai pas beaucoup d'inspiration, hélas !! Je me souviens d'un de tes commentaires chez moi qui m'encourageait à être ce que je suis et à développer mes talents. il m'avait beaucoup touché... Je pourrais te renvoyer la balle :) et te dire que la peur est mauvaise conseillère...mais d'une certaine façon, je crois que tu as un peu raison : le blog est peut-être une source de satisfaction à bon compte, qui empêcherait d'approfondir et de développer son potentiel. une forme d'addiction aussi... oui. je le crois. pour moi, ça a été le cas, moins maintenant.
    En tout cas, je trouve que tes doutes sont exagérés : tu sais très bien rendre une ambiance et créer une symbiose entre l'image et le texte. c'est mon avis.
    bon week end !!
    RépondreSupprimer
  4. perhaps it is not modesty, exactly. that is not what i sense, but rather a painful unknowing. but your photograph is so suggestive, important, heart rending in that is is honest.

    one must, i think, make art because one must make art and for no other reason. all else is freedom. you owe no one anything but yourself and what you owe yourself is your authentic voice.

    i see you in your new photograph as though you grow wings. you are beautiful here.

    xo
    erin
    RépondreSupprimer
  5. i am always happy to visit your photos and stories, thank you for sharing the special day and also for the kindness you show me for my photos
    RépondreSupprimer
  6. merci beaucoup pour tous ces chaleureux messages
    RépondreSupprimer

mercredi 7 novembre 2012

Le Jardin d'Essai


Voilà
hier, projection du film "Un été à Alger" d'Aurélie Charon et Caroline Gillet, qui nous donne à connaître les jeunes réalisateurs (Amina Zoubir, Lamine Ammar-Khodja, Hassen Ferhani, Yannis Koussim) d'un programme de documentaires qu'elles ont initié et qui est paru en ligne cet été à l'occasion du cinquantième anniversaire de l'indépendance algérienne. C'est une entreprise passionnante et réalisée avec beaucoup d'intelligence et de tact. Cela vaut le coup de passer du temps sur ce travail qui offre un regard neuf et vivant sur des quartiers d'Alger et sur la vie là-bas aujourd'hui. En deuxième partie de soirée, a aussi été présenté par son auteur Céline Dréan un autre webdocumentaire intitulé "Dans les murs de la casbah", fruit d'une collaboration avec un groupe de chercheurs en sociolinguistique de l'Université de Rennes. Elle n'en a présenté qu'une quarantaine de minutes, mais son projet permet trois heures de circulation entre photos, films, témoignages et analyses. A voir donc. Sinon pour le plaisir des oreilles il y a l'émission de Caroline Gilet "I like Europe" très tôt sur France Inter, et "L'atelier intérieur" d'Aurélie Charon, le soir sur France Culture. C'est intelligent, généreux, c'est du gai savoir. Le monde ne serait peuplé que de telles personnes ça s'appellerait le paradis. Le jardin d'essai d'Alger aussi, m'a semblé paradisiaque, lorsque j'y suis allé en 1983. Peut-être à cause de ces sourires d'enfants que j' y ai croisés. Je me souviens entre autres des petits chasseurs de grenouilles si fiers de leurs trophées....



mardi 6 novembre 2012

Autoportrait


Voilà,
peu d'idées, mais hier j'ai entendu cette phrase du regretté Klaus Michael Grüber "chacun porte dès sa naissance la pupille brisée de sa mort". C'est très joli, très poétique, je ne sais pas trop à la réflexion, ce qu'un aveugle peut en penser, mais au moment précis où je l'écris, je songe à une autre image et un bref récit qui d'un certain point de vue lui correspondent.  Sinon j'ai aussi trouvé dans un livre que pourtant je relisais, que le mot photographie - et ce détail m'avait échappé - se dit en japonais shashin ; l'assemblage de ces deux caractères chinois 写真 signifierait paraît-il, quelque chose comme "vérité fixe". Est-ce pour cela que les japonais prennent autant de photos ? S'agirait-il d'une quête éperdue de vérité ? Il n'y a pas très longtemps ma fille m'a raconté une histoire  : un japonais demande à un autre qui revient de vacances "as tu fait bon voyage ?" "Je ne sais pas répond l'autre, je n'ai pas encore vu les photos". Pour ma part, regardant celle-ci, je n'ai aucun mal à me reconnaître dans cette chaise, solitaire dans un espace vide. Elle est l'image même de mon propre état de vacance.

dimanche 4 novembre 2012

Reflet et Vanité

Voilà,
aujourd'hui, il y en a eu plein de bonnes, même si je m'y suis mis un peu tard. Celle-ci je la retiens, parce qu'en fait, je n'avais pas prévu d'être là. Tant de choses vues ce soir, pensées et sensations mêlées, et cette étrange dérive, dans ce forum des Halles, si triste et sinistre. Et aussi une photo postée par Roberto sur un réseau social bien connu, qui me hantait depuis sa mise en ligne. Celle d'un sans-abri asphaltisé à l'endroit même où il y a quelque jours un autre est mort de froid. Emmitouflé dans ses couvertures, à côté des fleurs que des passants ont déposées pour honorer la mémoire du précédent. Un peu plus tôt dans la soirée, vu ça : quelqu'un "dort" contre la paroi vitrée du centre Pompidou. De l'autre côté, se tient une exposition de Adel Abdessemed. L'Art Contemporain, propose des installations, mais la réalité quant à elle suscite de dérangeants montages qu'aucun médiateur culturel ne viendra pourtant expliquer : cet l'homme à la fois caché et exhibé, ne fait ni un happening ni une performance, ni de l'art social. Sans doute meurt-il à petit feu sous sa couverture qui n'est pas un feutre de Joseph Beuys. Toutefois du fait de sa seule présence, il renvoie toute œuvre exposée dans cette galerie à ce genre pictural qu'on nomme "Vanité"


jeudi 1 novembre 2012

Citrouilles


Voilà 
C'était bizarre de voir ça Rue Daguerre, dans le seul restaurant du quartier qui fait des Bagels. Ici, à Paris, ça ne prend pas vraiment Halloween, ça reste encore une fête anglo-saxonne. A la tombée de là nuit ma fille et moi avons bravé le froid pour chercher un couscous et ne rien avoir à cuisiner. Après cette journée studieuse, on le méritait bien. Ensuite, père et fille blottis l'un contre l'autre, nous avons regardé "Midnight run" et c'était bon....

Publications les plus consultėes cette année